Dans cette partie 4 sur les races préservées du Muséum d’histoire naturelle de Lille, nous abordons davantage les races continentales.
Combattant du Nord
Le Combattant du Nord (Northern Fighter) est une race très ancienne, remontant à Jules César à une époque où les combats de coqs prévalaient lors de l’invasion romaine de la Gaule. La race est considérée comme l’une des races anciennes les plus belles, les plus rustiques et les plus intéressantes et est connue sous le nom de « coq faisan » par les habitants locaux. C’est aussi très productif. Un M. Benoit Vilqui, aviculteur, écrivait en 1930 : « La race est l’une des meilleures de nos races. Il n’est pas rare de trouver dans le nord de la France, une petite maison à la campagne sans voir près de la maison, un Combattant du Nord au milieu d’une dizaine de poules.
On peut voir que la tête est grande et qu’il y a un cou fort. Le corps respire certainement la puissance avec des épaules larges et tombantes. La couleur des pattes va de l’orange au jaune foncé. Les poules sont également royales, attirantes et très alertes et on dit qu’elles sont de bonnes pondeuses d’œufs blanchâtres. Les principales variétés sont la Gold, et la Silver, présentées ici, une exposition assez proche de celles que l’on voit encore aujourd’hui.
Gauloise
La Gauloise dorée est la race d’origine sauvage la plus proche de toutes les races de France et peut-être du monde. Elle remonte certainement à l’époque romaine en Gaule où l’on dit qu’elle était appréciée et conservée pour sa belle apparence plus qu’autre chose. C’est, comme en 1900, un animal très séduisant et reste l’emblème de la France. Il peut également pondre jusqu’à 200 œufs par an.
Coucou de Flandres
On le trouve aussi bien en France qu’en Belgique dans les régions Nord-Pas de Calais, Picardie et Flandre et a été créé dans la seconde moitié du 19ème siècle par un Monsieur Labbe, qui recherchait et sélectionnait des oiseaux de la région de Lompret en France . Il a été standardisé en 1914. Il est de taille supérieure à la moyenne, étant robuste, bas sur pattes, rond, gracieux et élégant.
Le coq a une attitude fière, avec une poitrine saillante, bien qu’on le dise peu pugnace. Comme dans la plupart des races « coucou », le coq est d’une couleur plus claire que la poule. Les barres sont généralement les quatre noires et les quatre blanches, et elles sont moins régulières chez le coq que chez la poule avec la partie blanche plus large. Les coqs adultes pèsent entre 6 livres, 9 onces et 7 livres, 11 onces.
La poule quant à elle, est plus foncée que le coq en plumage, son barring ayant un vert plus foncé et un noir réfléchissant sur fond blanc. Les poules sont d’excellentes couches de gros œufs blancs de 2,3 onces, de couleur rose à brun clair, sont de bons incubateurs et de très bonnes mères. Les poules adultes pèsent de 5 livres 8 onces à 6 livres 10 onces. On dit aussi qu’ils ont une excellente qualité de chair. Les poussins, en plus d’avoir la caractéristique d’une tache blanchâtre ou jaunâtre sur la tête, sont sexables dès la deuxième semaine (plumage plus clair pour le coq), mais peuvent être sexués avec expérience dès le premier jour. Apparemment, les poussins aux pattes plus foncées sont plus souvent des mâles. La race est classée rare et très rare hors de France et de Belgique.

Les Faverolles
La race est originaire de Faverolles dans la région Eureet-Loire en France. Il pond un bon nombre d’œufs pesant jusqu’à 2 onces et les œufs sont légèrement teintés. Il a une forme rectangulaire large, profonde et longue et semble être devenu plus trapu depuis 1901 à en juger par l’animal préservé montré.
Le mâle pèse maintenant environ 8,6 livres. Ils possèdent toujours un caractère très familier et calme et sont une joie pour les gardiens de la race.
Stuart Sutton est un écrivain et photographe indépendant spécialisé dans la volaille.
Publié à l’origine dans le numéro d’octobre/novembre 2016 du magazine Lafermedefati.